jeudi 19 mars 2009

Communiqué de presse

A qui profitent les manifestations ?

Alternative Libérale pose la question : à qui profiteront les manifestations dedemain ? Encore une journée de contestation aux contours flous et aux mobiles incertains. Pourquoi donc et à qui profite ce mouvement social, si ce n'est à quelques leaders politiques et syndicaux qui surfent sur le malaise social grandissant. A qui profitent cette tension et ces manifestations ? Qui prépare les cortèges en songeant à l' « après » ?

Probablement pas les entreprises, confrontées à la première crise économique majeure depuis longtemps, peinant à boucler leur carnet de commandes, surtout pour les plus petites d'entre elles. Beaucoup craignent désormais la faillite, faute de trésorerie et de soutien des banques.

Certainement pas les salariés, qui peineront des heures pour rejoindre leurlieu de travail, s'ils y parviennent, avec la peur de perdre leur emploi.

Assurément pas le Gouvernement, qui verra un peu plus se creuser son abyssal déficit à la faveur d'une journée de recette fiscale amoindrie. Il y perd aussi sa crédibilité, faute de service minimum, une promesse pourtant phare de la campagne présidentielle.

Alors si nous devions désigner les gagnants, nous indiquerions volontiers :

Les partis extrémistes, à commencer par le NPA et le FN, qui progressent à grand pas dans l'opinion en surfant sur le malaise social à force de démagogie.

Les leaders syndicaux, notamment Bernard Thibault, auréolé de son opposition au MEDEF, qui consolident ainsi leur crédibilité auprès des franges les plusradicales, voire désespérées, de leur base.

Le Président, qui trouve opportunément dans cette crise l'occasion d'étendre son emprise sur des secteurs entiers de l'économie, de la banque à l'industrie,comme l'a sinistrement illustré la célèbre « affaire Perol ».

Si, en apparence, l'exécutif et les syndicats s'opposent, en réalité, ils ont partie liée : la crise conforte et étend leur pouvoir. Cette analyse du pouvoir prédateur, que Bertrand de Jouvenel n'aurait pas reniée, nous conforte dans l'appel à de nouveaux contre-pouvoirs politiques, dont l'Europe.

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