lundi 16 février 2009

Communiqué de presse


Alors que la crise s’installe dans notre pays et que le gouvernement, malgré les gesticulations de Nicolas Sarkozy, semble impuissant, certains de nos compatriotes, apeurés, se laissent séduire par les incantations simplistes du facteur de Neuilly et de son nouveau parti, le NPA. Le Comité bordelais d’Alternative Libérale dénonce les dangers que peut faire courir à notre démocratie ce mouvement populiste, qui change de « packaging » mais qui ne change pas d’idées.

Jean-Marie Lepen a fondé son parti, et son succès électoral, sur le rejet de l’autre. En désignant comme bouc-émissaire les populations issues de l’immigration, jugés responsables du chômage, il a établi une équation simpliste et durable dans l’esprit des électeurs. Olivier Besancenot a lui choisi de s’en prendre aux “capitalistes”, ce qui lui vaut désormais d’être l’opposant préféré des Français (sondage Opinionway - 12 / 02).

Ainsi, comme il s’agit pour les uns d’éliminer les étrangers qui viennent manger le pain des Français, pour les autres, on doit faire rendre gorge à ces riches apatrides qui ont profité de la mondialisation pour ruiner le pays. C’est là l’offre électorale du NPA, fondée sur le rejet et le désespoir, qui séduit malheureusement, avec sa mouvance, près de 23 % des Français. Nous assistons à la naissance, opportune pour le pouvoir, d’un « Front national de gauche » qui surfe sur le mal-être ambiant et les sophismes audiovisuels de son porte-parole.

Que nous propose Olivier Besancenot et le NPA ? En devanture, quelques mesures de façades, qui maintiennent une apparence de respectabilité tout en restant suffisamment spectaculaires : annulation de la dette publique, nationalisation des banques, contrôle généralisé des prix, embauche d'un million de fonctionnaires, réduction de la durée du travail à 30 heures, alourdissement à 50 % de l'impôt sur les sociétés... Des mesures, évidemment, impossibles à financer et parfois mêmes illégales : mais le vrai programme n’est pas là.

En coulisse, le projet du politburo du NPA est plus radical, plus précis : la révolution, option trotskyste. Le NPA ne joue pas vraiment le jeu de la démocratie : il le simule, en espérant secrètement le basculement de la société vers un autre régime, à l’occasion d’une Révolution dont il serait l’aiguillon puis l’ordonnateur. Au fond, n’est-ce pas là le cœur de la critique rituellement adressée au Front National ? N’est-ce pas là, surtout, le signe de l’immaturité complète de cette frange politique, qui ne sait que semer de vieilles idées sur le terreau des misères modernes ?

Dans un contexte normal, ce type de parti ne représente aucune menace. Dans la situation économique et social que nous connaissons, tout devient possible et les démocrates doivent redoubler de vigilance. La montée du protectionnisme, relayée par les thèses anti-mondialisation du NPA, le cautionnement de la violence sociale, comme a pu le voir à propos des grèves « coup de poing » de SUD, à la Gare St-Lazare, soutenues par le NPA, et enfin la remise en cause de la légitimité du pouvoir élu, au cœur de l’agenda politique du NPA, sont des plaies pour la prospérité, la sécurité et nos libertés.

Les libéraux bordelais en appellent donc la plus grande vigilance contre le NPA. Dans les prochains mois, nous observerons de près le NPA et les déclarations de son charismatique représentant, pour alerter, aussi souvent que nécessaire, l’opinion publique.

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