vendredi 28 mars 2008

Be Kind, Rewind, ou le problème du droit d'auteur.

Il est des questions difficiles à trancher qui trouvent parfois leur solution de manière brutale et soudaine. Souvent, c'est la force d'un exemple inattendu qui vient conclure une réflexion d'où on ne peut tirer une synthèse claire. Ici, il s'agit de la question du droit d'auteur, et l'exemple déterminant est celui illustré dans le film "Be Kind, Rewind", de Michel Gondry.

(Ce qui suit révèle une grosse partie de l'intrigue.)


Dans ce film, deux gérants temporaires d'une boutique de location de vidéo (en VHS) sont confrontés à l'effacement accidentel de toutes les bandes par l'un d'entre eux (joué par Jack Black). Pour contrer le problème, les deux gérants décident donc de tourner eux-même des versions amateur des films effacés, au format vingt minutes. Les noms des personnages sont les mêmes, et le scénario ainsi que certaines scènes gardent la même trame, tandis que les dialogues sont en majeure partie changés ou incomplets. Bref, l'oeuvre est une adaption totalement libre et différente de l'oeuvre originale.

Seulement voilà, le cirque attire de plus en plus de public, et bientôt la boutique draine tellement de monde qu'un beau jour, des représentants d'une grosse boite de production américaine débarquent dans le magasin et prétextant que leur droit d'auteur à été violé, et réclament l'effacement des bandes sans quoi une amende de trois Milliards de dollars sera à payer, assortie d'une peine de prison de 63 000 ans. Bref, les gérants sont condamnés à détruire toutes les cassettes.

(fin du spoiler)

La question est, pourquoi le droit a-t-il été violé ? Le délit ici n'est pas d'avoir détourné des films existants pour en faire des versions alternatives. En effet, reprendre une oeuvre et la "détourner" n'est pas une violation du droit d'auteur à proprement parler : si j'apprend du Incubus à la guitare et que je joue des concerts sur la plage avec mes cheveux longs, en me faisant du bénéfice sur les boissons par exemple, je ne vole pas le groupe original. Je suis constitue une concurrence bas de gamme, qui propose le même type de service à un prix et une qualité moindre. Il y a fort à parier que beaucoup de fans d'Incubus préfèreront payer plus cher pour voir un vrai concert. Ou bien ils trouveront le moyen d'aller aux deux, parce qu'en dépit d'une qualité objectivement moindre, le service que je propose a ses attributs propres que l'auditeur apprécie (versions acoustiques, ajout d'un solo de biniou, etc).

Le délit des personnages joués par Mos Def et Jack Black est d'avoir conservé les emballages de VHS. En effet, ils ont contrefait une marque. Les clients abusés croyaient louer SOS Fantômes avec Bill Murray, et se retrouvent avec SOS Fantômes starring Jack Black et Mos Def (personellement, ça ne m'aurait absolument pas dérangé, mais là n'est pas la question). Dans l'exemple de mon concert d'Incubus, ça serait comme si j'avais placardé des affiches dans tout Hendaye en utilisant l'image et le logo du groupe, laissant ainsi explicitement supposer que les vrais membres d'Incubus allaient donner un concert au Pays Basque (ahah). Ca constitue une violation de l'image, la "marque" du groupe.

Cette nuance de droit est le point de départ de la différence fondamentale entre brevet et droit d'auteur. Le droit d'auteur est la propriété légitime d'un individu sur son nom, son corps, et donc sa création. Le brevet est le pas de trop sur ce droit, une propriété exclusive (càd qui exclue), qui empiète sur la liberté d'autrui. Ainsi si deux inventeurs créent tous deux l'incroyable aspirateur-laveur-de-sol-désinfectant au même moment, le premier à déposer le brevet met l'autre dans l'illégalité. L'autre doit abandonner sa création légitime sous peine de payer une amende, ou doit éventuellement acheter le brevet à son concurrent concernant sa propre invention - un comble.

Imaginons à nouveau que cette découverte incroyable n'ait été le fruit que d'un seul inventeur, mais que l'invention en question a tellement de succès que de petits coquinous décident d'en commercialiser leur version. Impossible sans brevet dans notre joli monde. Il faut se creuser les méninges pour trouver une copie qui n'en soit pas vraiment une, trouver des fonctions farfelues, bref, se différencier. Sans brevet, la copie est autorisée, le problème est réglé. Bidule, Inc. peut vendre son Aspitueurtm , mais ne bénificiera pas de la même aura de pionnier que Premier & Frères et son Désinfectateurtm. Un de ses moyens de faire la différence sera donc... le prix. Et devinez qui y gagne ? Vous, moi, le consommateur.

"Mais, me direz-vous, s'il pousse le concurrent à se différencier, le brevet, alors c'est bien, ça encourage l'imagination du concurrent, ça le pousse à aller plus loin dans le concept, la créativité ! on y gagne au final !". Vu comme ça effectivement, on y gagne. Mais il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas.

Nous sommes dans notre monde. Je suis Apple, je sors mon Ipod, je pose un bon gros brevet dessus, et je vend mon machin 250€ pièce, tranquille pépère, j'ai mon monopole, fuck the world, etc. Personne de sérieux peut venir me concurrencer, j'ai déposé mon brevet, je le vend à Microsoft qui de toutes manières va en faire un truc de merde, je les connais, bref, je m'en fous. Mais voilà, j'aperçois au loin un secteur de la téléphonie mobile, qui décide de transformer le téléphone portable en une plateforme multimédia pour me concurrencer de loin. Je ne peux pas les attaquer, c'est un téléphone, pas une copie d'Ipod. Ces messieurs déposent leur brevet, ils ont leur monopole sur les téléphones-multimédias, vendent leur machin 300€ pièce, tranquille pépère, monopole et moules-frites à volonté. Résultat : Deux secteurs avec des géants en monopole qui vendent leur truc très cher et se concurrencent de manière totalement périphérique (j'ai une plus grosse mémoire, etc).

Nous sommes à Pas-de-brevet Land. Je suis Apple, je sors mon Ipod, je suis suivi par mille concurrents. Je joue la carte de l'innovation, je vais plus loin, tandis qu'eux baissent le prix du modèle de base, ou le rendent "communautaire", le mettent en réseau mondial, etc. Au loin, j'aperçois la téléphonie-mobile, qui voit l'explosion du marché et commence à le singer (exactement comme dans notre monde). Résultat : Plein de concurrents, plein de choix, un panel de prix incroyable, et une guerre intra et inter secteur qui profite à qui ? Au consommateur.


J'en vois toujours qui ne sont pas convaincus, au fond. Il bouguonnent, ils se disent "oui mais comment je protège mon oeuvre à moi ?". Ca mes amis, à vous de voir. Le secret industriel est très efficace. Vous avez l'exemple de Coca-Cola, recette toujours inconnue. Une oeuvre artistique, un livre ? Vous vous envoyez des copies par la poste, puis constatez officiellement leur date d'écriture en faisant ouvrir devant notaire (ce qui se fait actuellement). Et en cas de litige faites du bruit, rendez public, provoquez l'indignation. Votre pouvoir de nuisance est difficilement imaginable parce que ces méthodes ne sont pas courantes pour l'heure. Quand à ceux qui rétorqueront qu'une action en justice réclame moins de temps et d'effort, je les invite à se renseigner un peu mieux...




Au final, vous l'aurez compris, je suis opposé au brevet. C'est une violation claire de la liberté qui entraîne, comme toujours, des conséquences néfastes sur l'ensemble de la société. Si vous doutez toujours, ou si vous souhaitez approfondir, un bon point de départ est cet article (qui a beaucoup nourri mes réflexions) : www.wikiberal.org/wiki/Propri%C3%A9t%C3%A9_intellectuelle


Et courez voir Be Kind, Rewind, c'est un excellent film.

mercredi 19 mars 2008

rappel de la réunion

Bonjour à tous, de retour de vacances, je m'empresse de vous rappeler la date du 25 Mars pour notre réunion du Comité Montesquieu sur le thème définit lors de la dernière réunion.
Votre présence à tous est importante, car il n'y a pas de démocratie sans pluralité....

samedi 15 mars 2008

L'Etat français et la paupérisation. Un mal nécessaire, encore une chance que l'Etat nounou ne le gère pas!

RESTOS DU COEUR / GIRONDE
Résultats collecte des Restos du Coeur

par Stéphan Foltier (de Bordeaux actu .com)

En atteignant plus de 80 tonnes de denrées alimentaires collectées
le week-end dernier, les Restos du Cœur de la Gironde pourront
assurer pour les plus démunis de notre département une aide
alimentaire sans interruption jusqu’à l’hiver prochain.

http://chroniquesducrabillou.blog50.com/images/medium_coluche-president.jpg


Ce magnifique résultat est le fruit :
- De la générosité des donateurs
- De la mobilisation des bénévoles sur le terrain et au dépôt

départemental
- Du concours de sociétés de transports solidaires qui ont, durant
ces 2 jours, mis à disposition des véhicules fourgons ou poids lourds
avec chauffeurs (Transports UPS, Arnal, TNT, 33 Express,
GT Location, Ducamin, Déménagement Brudy, Etablissement
Mercedes-Etoile Aquitaine, Ets. Sovia Nissan, RVI Mérignac,
Ets. Iveco Aquitaine Bruges)
- De la mobilisation de plusieurs communes (fourgons et personnel
du CCAS) et d’amis appartenant à d’autres (JPG) Associations
- Du concours des Société CMA CGM et SNC STAC par le prêt de containers pour le stockage provisoire , et de la Société ANNEX qui autorise gracieusement notre service
approvisionnement à stocker du matériel depuis plus d’un an
- Du relais communication de tous les médias qui nous ont
accompagnés par leurs messages ou documents presse, radio,
télévisés.

Et c’esst avec plaisir que nous diffusons leur message : " Les Restos
du Coeur de la Gironde tiennent à vous remercier tous
chaleureusement ".

Restos du Cœur de la Gironde
Rue Robert Mathieu - 33521 Bruges Cedex
Tél. : 05 56 43 89 88

samedi 8 mars 2008

Faire travailler tout le monde ensemble

Cette promesse n’était pas une parole de campagne, de celles qu’on dit pour rassurer et que l’on oublie une foi élue.

La ligne sur laquelle j’ai été élue était simple : l’indépendance du parti, avec une bonne équipe et un projet concret, dynamique, pour faire de ce parti un grand parti libéral, dont nous pourrons tous être fiers.



Je ne me fais aucune illusion sur la nécessité de rassembler pour y parvenir. J’aurai besoin d’Aurélien, j’aurai besoin de ses co-listiers. Il y a eu des mots durs pendant cette campagne : je souhaite les oublier. Nous avons trop besoin de tous les talents pour réussir à porter ce projet tellement difficile, ambitieux, mais réjouissant aussi.

Je m’engage à leur donner toute la place qui leur revient dans ce mouvement. A commencer par Aurélien, dont je ne partage pas la vision, mais qui cependant a un mérite incontestable. Aurélien pourrait nous aider à créer, s’il en est d’accord, cette université libérale que nous imaginons comme un outil essentiel de notre avenir.

Cette campagne l’a montré, ma liste et mon projet incarnent le « juste milieu », au centre de gravité de ce parti. Je suis prête, avec mon équipe, à accueillir toutes les bonnes volontés, qu’elles viennent de la liste centre-droit et droite d’Aurélien, ou de nos militants de la tendance « gauche libérale ».

Je ferai l’effort d’un consensus entre tous. A ce stade de notre développement, il est hors de question de chercher à exclure quiconque. Si je me suis présentée, c’est que l’analyse était simple : si d’aventure Aurélien avait gagné ces élections internes, il n’aurait pas pu rassembler le mouvement. Nous aurions couru le risque de voir les ailes ou le moteur quitter l’avion en vol, que ce soit par désaffection, ou pour créer autre chose.

Aujourd’hui, je veux m’assurer que les ailes sont fixées et le moteur en marche. Travaillons ensemble, oublions les attaques et les petites phrases qui ne riment à rien à notre échelle : c’est mon seul vœu et ma première ambition.

vendredi 7 mars 2008

Sabine Hérold élue Présidente d'Alternative libérale

Sabine,

Le comité Montesquieu te félicite pour ton élection, sans parler au nom de tous, je me félicite de ce résultat et espère pouvoir contribuer au développement du libéralisme au sein du mouvement d'Alternative Libérale.
Très sincèrement.
Pascale de Romémont

Sabine Herold élue présidente d'Alternative Libérale

Bonjour à tous les libéraux

Voici le CP d'Alternative Libérale. Il nous fais part de la victoire de la liste de Sabine Hérold. Aussi je tiens à remercier le comité Montesquieu pour son dynamisme pendant cette campagne,et, cela concerne tout le monde. Merci du sérieux constructif. La campagne étant terminée, nous nous devons de rassembler...

Je tiens aussi à remercier le président sortant, son équipe de campagne ainsi que tous les membres qui l'on soutenu, voire ceux sympathisants mais qui se sont abstenus.

Merci à tous les libéraux de se rassembler, vous en aurez bientôt la possibilité...
Encore merci pour vos votes
Alain



Communiqué de presse - 7 mars 2008

L'équipe menée par Sabine Hérold, co-fondatrice et porte-parole d'Alternative Libérale, a été élue hier à la tête du parti avec 54% des voix des adhérents sur un programme revendiquant l’indépendance des libéraux face aux partis conservateurs de droite comme de gauche.
Alternative Libérale, le jeune parti libéral né en mars 2006, fêtait son deuxième anniversaire hier en organisant une élection interne pour choisir sa nouvelle direction.

Le scrutin a été remporté par la liste menée par Sabine Hérold, 26 ans, co-fondatrice et porte-parole du mouvement, avec 54% des voix, à l’issue d’un débat qui a fortement mobilisé les adhérents.

Par ce choix, les militants d'Alternative Libérale ont confirmé leur attachement à l'indépendance du seul parti libéral français, leur volonté de défendre sans concessions un libéralisme authentique dans toutes ses dimensions et leur refus de toute compromission avec les forces conservatrices au pouvoir.

Sabine Herold et son équipe ont pour ambition de faire d’Alternative Libérale un grand parti qui saura rassembler tous les amoureux de la Liberté, orphelins de toute représentation politique, et fera entendre leur voix dans le débat national à travers les médias, mais aussi dans la société civile.

Après cette élection, nous invitons tous les libéraux et les amoureux de la liberté, partout en France, quel que soit leur parcours politique, à nous rejoindre pour construire ce grand parti libéral dont notre pays a tant besoin pour reconstruire sa démocratie, sa justice, son économie et retrouver une voix dans le monde.

Souhaitons bonne chance à Sabine Herold dans son entreprise ! Les libéraux comptent sur elle pour faire entendre leur voix, trop souvent incomprise, et porter haut leurs propositions, qui réconcilieront la France avec la confiance dans l’avenir et le dynamisme qui lui font aujourd'hui défaut.

La direction d'Alternative Libérale



Le Bureau National :

Sabine Herold
Sabine Herold
Présidente

Cofondatrice de l'association Liberté Chérie puis d’Alternative Libérale, Sabine est la porte-parole de choc des libéraux français depuis plusieurs années. Présidente d'AL elle veut incarner la voix des amoureux de la Liberté et construire un grand parti libéral.



Louis-Marie Bachelot
Louis-Marie Bachelot
Secrétaire Général

31 ans, consultant en biotechnologies. Louis-Marie a été candidat aux élections législatives à Angers, face à Roselyne Bachelot, ainsi qu'aux cantonales de mars 2008. Il devient le Secrétaire Général d'Alternative Libérale et son premier ambassadeur.

son mail :
lm-bachelot@alternative-liberale.fr
son blog :
http://bachelot.hautetfort.com/



Christian Tarro-Tomà
Christian Tarro Tomà
Trésorier

54 ans, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Christian a été le grand organisateur des congrès d’Alternative Libérale à la Cigale et au Bataclan. Il a aussi assuré le suivi logistique des candidats durant les élections législatives. Il devient le trésorier du parti.

son mail :
c.tarrotoma@alternative-liberale.fr



Laurence Petit
Laurence Petit
Vice-présidente

Cadre dans l'industrie pharmaceutique, Laurence a créé un comité local à Paris et porté les couleurs d'AL aux élections législatives et municipales. Responsable des fédérations, elle a suivi ces derniers mois la création des comités locaux partout en France.

son mail :
m.petit@alternative-liberale.fr
son blog : http://laurencepetit.hautetfort.com/



David Poryngier
David Poryngier
Vice-président

35 ans, consultant en marketing Internet. Membre fondateur d'AL, David supervise notre communication depuis deux ans. Il a conçu notre site internet et l’essentiel de nos supports de campagne. Il est aussi le président du comité Paris Nord.

son mail :
d.poryngier@alternative-liberale.fr
son blog : bientôt



Jean-Paul Oury
Jean-Paul Oury
Vice-président

36 ans, consultant en communication. Membre fondateur d’AL, Jean-Paul préside le comité Stanislas de Nancy et a porté nos couleurs aux législatives. Responsable des relations presse, il lutte sans relâche pour faire entendre notre message dans les médias.

son mail :
jp.oury@alternative-liberale.fr
son blog :
http://jean-paul-oury.neufblog.com/



Matthieu Longobardi
Matthieu Longobardi
Vice-président

23 ans, étudiant en Génie Industriel à l’Ecole Centrale Paris. Plume de talent, Matthieu a participé à la rédaction de nombreux argumentaires et communiqués de presse, il était membre du Comité d'Orientation sortant.

son mail : m.longobardi@alternative-liberale.fr

son blog : http://www.ouvrez-vous.com/



Alain Genestine
Alain Genestine
Vice-président

51 ans, est chef d’entreprise dans le secteur de l’hébergement touristique. Président du comité Montesquieu, il était le candidat d’Alternative Libérale aux législatives à Bordeaux.

son mail : a.genestine@alternative-liberale.fr

son blog : http://alain-genestine.org/

mercredi 5 mars 2008

information utile pour affiner nos idées de libéraux

MARDI 11 MARS 2008 - 21 heures - ARTE
Diffusion du film
"Le monde selon Monsanto, de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien" de Marie-Monique Robin.
C'est une enquête rigoureuse et approfondie sur une multinationale, une multinationale productrice de l'agent orange, de la dioxine, de l'hormone de croissance, du Round Up et des OGM. Les résultats de l'enquête, menée depuis quatre ans, sont implacables.
Nous vous invitons à faire circuler l'information dans tous vos réseaux, à soutenir ce film et le livre (plus complet) qui va paraître aux Editions de la Découverte le 6 mars.
Bien sûr, la réalisation du film et sa diffusion ne sont pas du goût de Monsanto, qui dispose de nombreux moyens de pression et n'hésite pas à se débarrasser de ses opposants, d'une manière ou d'une autre comme l'illustre le film : sa diffusion la plus large possible sera une première garantie pour la réalisatrice et l'avenir du film.
Le DVD va être disponible dès le 11 mars en exclusivité sur arteboutique.com et dans les magasins Nature et Découverte.
En attendant, ne ratez pas la diffusion sur ARTE le 11 mars à 21 heures, faites circuler l'information, réservez votre soirée, voyez le avec des amis, organisez une réunion autour d'une diffusion publique.
Au moment où est discutée la loi sur les OGM, c'est un outil précieux !
Marie-Monique Robin est invitée dans plusieurs émissions sur Inter :
Le monde selon Monsanto sur France-Inter :
-Lundi 25 février , à 20 heures 15: en direct avec Kathleen Evin (Humeur vagabonde)
-Vendredi 29 février, à 10 heures, en direct avec Isabelle Jordano (Service public)
-Dimanche 9 mars, avec Fabienne Chauvière (Osmose)
-Lundi 10 mars, à 14 heures, en direct avec Mathieu Vidard (La tête au carré).
"El sueño de la razón produce monstruos" "Le sommeil de la raison engendre des monstres" - Francisco de Goya

Je pense qu'être libéral implique d'être informé au mieux pour prendre les meilleurs responsabilités sur l'avenir. Je suis de celles qui écoutent et lise Nicolas Hulot aussi.

Ariane

mardi 4 mars 2008

Les interviews d'Aurélien et Sabine (ici Sabine en intégralité, vous pourrez toujours cliquer sur celle d'Aurélien)

Sabine HeroldAprès l’interview d’Aurélien Véron, j’ai le plaisir de vous présenter l’interview de Sabine Herold, candidate pour être présidente d’Alternative Libérale. Elle a gentiment accepté de répondre à mes questions (par écrit), et je publie donc cette interview inédite en espérant qu’elle vous intéressera. Il est à noter qu’Aurélien Véron et Sabine Herold sont les porteurs des deux listes en concurrence pour la présidence d’AL.



Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours (personnel, professionnel, politique) ?

Je suis née à Reims. Mes parents sont professeurs au collège et en IUT. Je suis montée à Paris, après le Lycée, pour poursuivre mes études à Sciences Po, puis à HEC. Je travaille aujourd’hui dans le financement de petites entreprises en forte croissance : je les aide à convaincre des fonds d’investissement de leur apporter les capitaux nécessaires à leur développement. J’ai le sentiment, ainsi, de me rendre utile : accompagner des porteurs de projet, souvent géniaux, est une expérience formidable. Et je crois, utile pour tous : toutes les grandes idées doivent, à un moment donné, rencontrer l’argent de la confiance. C’est un métier qui me réjouit profondément.

En parallèle à ce parcours universitaire puis professionnel, j’ai très tôt commencé à militer, éclairée par quelques lectures fondamentales : Hayek était la première d’entre elle, pour une société de liberté. D’abord dans l’association Liberté Chérie, puis dans Alternative Libérale. Mon premier rôle dans Liberté Chérie a été de développer notre réseau international. J’ai participé, lors d’un passage à HongKong, à plusieurs manifestations contre la tentative de main mise de Pékin sur la loi fondamentale, la constitution plutôt libérale de la ville de HongKong. Ça m’a valu une photo dans la presse locale et, heureusement, pas plus de complications que cela ! En rentrant à Paris, j’ai contribué au développement de nos réseaux outre atlantique, avec les think tanks : les alliés que j’ai trouvés pour soutenir notre cause en France à l’époque sont toujours nos partenaires. C’est grâce à eux que j’ai pu connaître, il y a quelques mois, Muhamad Yunus, le génial promoteur du Micro Crédit, patron de la Grameen Bank. Un modèle inspirant…

Liberté Chérie a connu un tournant militant en 2003, que j’ai retracé dans l’ouvrage “Liberté, Liberté Chérie” paru en 2003 aux éditions Les Belles Lettres. Nous sommes devenus une association d’agit prop, après deux premières années d’existence, et une de nos premières actions, la grande manifestation de 2003 pour les réformes, contre les blocages, en pleine grève contre la réforme des retraites, a rassemblé 80 000 personnes place de la Concorde. Je suis devenue, à cette occasion, une porte parole de notre mouvement.

Nous avons poursuivi l’action les années qui suivirent, et qui débouchèrent assez naturellement sur la création d’un parti politique libéral : Alternative Libérale. Avec une volonté, sortir des clichés et restaurer la parole libérale dans toutes ses dimensions : lutte contre l’arbitraire, pour la réforme des institutions, pour la libre circulation et la liberté d’expression, au moins autant que pour la libéralisation de notre économie, la fin des statuts, la baisse des charges.

Dans AL, je suis connue pour mon rôle de porte parole, mais j’ai contribué à l’organisation de ce parti : lors de sa constitution, j’ai rencontré des centaines de militants libéraux, à Paris, groupe par groupe, pour les convaincre de rejoindre le nouveau parti. J’ai contribué à la rédaction de notre livre programme, dont je suis co-auteur (le Manifeste des Alter Libéraux, Michalon, 2007). Puis j’ai été candidate dans le XVIème, où j’ai réalisé le meilleur score parisien d’AL. Un score qui n’est, j’en suis certaine, qu’un modeste début !

Après toutes ces années de débat, d’organisation, d’action, je pense pouvoir assurer la direction de ce jeune parti et lui donner toute la force et la visibilité dont il a besoin pour faire entrer ses premiers députés au Parlement Européen, puis à l’Assemblée Nationale, respectivement en 2009 et 2012.

Pascal Salin définit dans son livre “Libéralisme”, un libéralisme humaniste et un libéralisme pragmatique (ou utilitariste, qui met une dose de libéralisme quand ça l’arrange, et maintient la contrainte étatique quand ça l’arrange), pour montrer que seul le libéralisme humaniste est cohérent, dans un souci de ne plus utiliser la contrainte comme moyen d’échange. Quelle est ta position sur ce point ?

On aurait tort d’opposer libéralisme et humanisme. Toute notre philosophie politique repose sur la conviction que la personne est par défaut responsable, consciente de ses actes, capable d’assumer ses choix. En conséquence de quoi nous pensons que plus la société tend à collectiviser les décisions, à retirer aux individus leur responsabilité naturelle, plus elle se déshumanise : les comportements de chacun deviennent irrationnels, insensés, et finalement contre-productifs pour l’épanouissement de l’individu.

Les conservateurs de droite disent, au fond, la même chose que les conservateurs de gauche. Ils disent : les pauvres, les exclus, les plus démunis, doivent être « pris en charge » par la société. Ils confondent le coup de main naturel d’une société à ceux qui n’ont pas de chance, n’ont pas trouvé leur voie, avec une société qui serait a priori prévue pour nier à des catégories entières le sens des responsabilités, au nom de la bonne « morale » et de l’entraide. Immanquablement, ils proposent de « jeter » de l’argent sur les problèmes sociaux, économiques, comme si cela pouvait les résoudre. Ils refusent de voir que la solution se trouve en chacun et qu’il convient d’aider en cas de crise, mais pas de nier la responsabilité qui fait qu’un homme reste un homme.

Là où le système devient vicié, c’est quand il légitime son autorité, donc la contrainte, sur la morale et la nécessité d’aider. C’est le sens du « modèle social » qui en réalité est devenu une machine à détruire de l’emploi et des richesses de notre pays. On maintient des pans entiers de la population en deçà du seuil de pauvreté en refusant de réviser le fondement économique de ce modèle, sous prétexte de solidarité.

Cette fausse solidarité fait le lit de l’Etat collectiviste tout puissant, renforce le pouvoir de ceux qui décident et imposent leur loi. En réalité, on travaille avec ce modèle social à la perpétuation du système de pouvoir Français, cette nomenklatura de la Vème République, dont Mitterrand, Chirac, Sarkozy sont tous des héritiers : leur seule différence de fond est leur rivalité personnelle dans la lutte pour le pouvoir, pas leur programme politique.

Oui, Pascal Salin a raison de rappeler qu’on n’est pas libéral parce que le libéralisme est « efficace », mais d’abord parce qu’il est fondé sur un idéal de justice, d’égalité des droits et des devoirs. Et que la justice, à moyen et long terme, est aussi la meilleure garante de l’efficacité.

En revanche, je me garderai de résumer le libéralisme à un économisme. Le libéralisme est un ensemble de valeurs culturelles, sociales, qui trouvent une partie de leur transcription dans la réflexion sur le fonctionnement du marché. En revanche, résumer le libéralisme au fonctionnement économique du marché serait une grave erreur : le combat juridique et institutionnel est largement prioritaire – l’économie libérale en découle mais ne le présuppose pas.

N’y a t-il pas un paradoxe à vouloir être élu quand on est libéral ? Puisque le libéralisme dénonce dans une large mesure la contrainte étatique, et l’intrusion des pouvoirs publics dans les affaires privées…

Au contraire, les libéraux devraient être les premiers à jouer le jeu de la démocratie ! Ils ont largement contribué à l’inventer. Nous sommes les véritables héritiers des valeurs des lumières : contre l’arbitraire, pour les droits de la minorité, pour l’habeas corpus, pour la liberté d’expression, qui sont des combats d’une modernité étonnante, malheureusement, quand on considère la façon dont notre président traite les institutions de contrôle de ce pays (le Conseil Constitutionnel notamment), la lutte absurde menée contre les immigrés en France, les limites toujours plus nombreuses posées à la liberté d’expression par quelques fous de dieu, parfois relayées par des politiques communautaristes au mauvais sens du terme.

Dès lors, il faut défendre nos valeurs : comme Frédéric Bastiat, grand libéral du 19ème siècle, utilisons les élections comme autant de tribunes pour partager nos analyses avec l’opinion et recueillir un soutien toujours plus large.

Beaucoup de grandes démocratie ont des partis libéraux forts et installés de longue date, défiant autant les conservateurs de droite que de gauche. Donnons à la France un parti libéral !

Le contexte français, avec un Etat très fort et très présent, semble très défavorable aux libéraux : si on cumule le nombre de fonctionnaires, au nombre de ceux qui récupèrent de l’argent de la redistribution étatique, cela fait tout de même beaucoup de potentiels opposants à des réformes vraiment libérales. Comment comptez-vous convaincre les français de voter pour vous ?

Bien évidemment, le problème de la France est la complexité du changement. Comment expliquer à votre épouse, à votre mari, quand vous êtes un fonctionnaire chargé de famille, que vous avez décidé de « quitter » la fonction publique et sa sacro sainte sécurité de l’emploi, même si l’Etat, votre employeur, vous traite mal, vous paye mal, ne vous offre aucune perspective de carrière, ne vous encourage jamais (ce qui est le cas, l’Etat est un employeur épouvantable) ?

En outre, les fonctionnaires ont le sentiment d’être des cibles. Ils n’ont pas l’intention de se laisser traîner dans la boue. Comment ne pas comprendre ces mécanismes humains, moi qui suis issue d’une famille où presque tous sont fonctionnaires ?

Notre stratégie est de proposer la négociation : racheter les avantages acquis aux fonctionnaires en place est la seule solution raisonnable, sur la base du volontariat, pour sortir du statut de la fonction publique. Ce statut, ces grilles de salaires rigides, ces règles d’un autre âge, ne correspond plus à rien. Le Portugal et l’Italie, qui disposaient d’un système analogue, ont voté sa suppression. Plus de statuts pour les nouveaux entrants dans la fonction publique, bien entendu : nous proposons sa suppression. Une telle réforme prendra peut être 10 années, mais elle est fondamentale.

Mais il ne faut pas oublier que la fonction publique, ce n’est pas seulement la fonction publique d’Etat : les collectivités locales agissent aujourd’hui de façon irresponsables en recrutant à tour de bras, dans des emplois souvent peu intéressant, mal payés et peu formateurs, voire précaires ! 500 000 fonctionnaires en plus en dix années : le service public s’est-il, de façon générale, drastiquement amélioré pour autant ? 1 actif sur 4 fonctionnaire, ça ne peut plus durer.

De façon générale, nous appliquons à notre méthode de réforme des modèles sociaux français la même logique que celle que nous désirons pour nos semblables : le libre choix et l’opt out / opt in. Toutes les réformes doivent être progressives, négociées : France Telecom est pour nous un cas d’école. Le monopole est tombé et les Français ont eu le choix. Ils ont préféré pour beaucoup quitter France Telecom. En revanche, cela n’a pas été le cas pour l’électricité, parce que l’offre privée n’était pas satisfaisante (pour l’heure) et les Français l’ont perçu.

Nous sommes responsables : rendons les Français responsables face aux évolutions de notre société ! Ne le leur imposons pas mais rendons-les partenaires des réformes.

Peut être allez vous trouver mon attachement à l’esprit des lumières un peu naïf, mais j’ai confiance que des réformes nécessaires, installées par une méthode raisonnable et progressive, auront gain de cause largement dans l’opinion publique.

Je suis d’accord avec les fondements philosophiques du libéralisme. Une seule question me turlupine : le libéralisme défend un droit strict à la propriété privée (propriété de soi, propriété du fruit de son travail, etc…). Un enfant battu et détruit par sa famille doit-il être considéré comme nécessitant une protection particulière, à ce titre ? Qui est responsable d’un enfant de 6 ans ? Qui organisera son “sauvetage”, le cas échéant ?

Le responsable d’un enfant de six ans, ce sont ses parents. Et je considère que la famille, entendue au sens large : personne ou groupe de personne ayant la charge d’un enfant, est le cocon de toutes les libertés. Je n’ai pas une vision forcément arrêtée de ce qu’est une famille (une mère célibataire peut être une famille) : en revanche, je sais que la famille, c’est ce qu’il faut souhaiter à tout individu au début de sa vie. C’est pendant cette période de la vie où les enfants sont sous la tutelle des adultes acquièrent les repères nécessaires à leur évolution, à leur compréhension du monde. C’est là qu’ils reçoivent les valeurs qui leur permettront, plus tard, d’agir en adultes responsables.

Je suis complètement opposée aux utopies totalitaires où la famille est présentée comme le creuset bourgeois de la haine de classe. La famille, au contraire, émancipe l’individu, à condition bien entendu qu’elle respecte elle aussi en son sein, et vis-à-vis des enfants à sa charge, des règles imprescriptibles : assistance médicale, respect de l’intégrité de l’enfant, etc.

Mais être responsable d’autrui, quand on est parent, ne signifie évidemment pas avoir tous les droits sur autrui : cela tombe sous le sens. Un enfant a évidemment des droits comme le respect de son intégrité physique et morale. La justice et les services sociaux ont évidemment un rôle essentiel à jouer pour les faire respecter.

Une société libérale autorise toute forme d’association libre entre personnes. Une société libérale permet donc la mise en place d’Ecole Coranique. Penses-tu que ce soit une faiblesse du libéralisme, que de permettre l’établissement de ceux qui - éventuellement - prônent l’inverse ?

Il y a deux niveaux dans votre question : la liberté de conscience (les écoles), et la question du « doit on laisser parler et s’établir tout le monde ».

A la seconde question, je répondrai que les bonnes et les mauvaises idées doivent circuler librement. Ne faisons pas l’erreur de laisser vivre les démons en les oubliant dans les caves de la société : combattons-les au grand air avec des arguments solides, électeur après électeur. Et nous gagnerons, soyez en sûr.Pourquoi : parce que les bonnes idées finissent par l’emporter sur les mauvaises dans le cadre d’un combat « à la loyale ». Les monstres ont toujours triomphé dans les périodes sombres de l’histoire, où le débat était manipulé, biaisé, incomplet. Ne faisons pas l’erreur de laisser vivre les démons en les oubliant dans les caves de la société : exposons-les au grand air, examinons-les, combattons-les avec des arguments solides, électeur après électeur. Et nous gagnerons, soyez en sûr.

A la première question, je répondrai que chaque culte a le droit le plus naturel de construire des bâtiments pour rassembler ses fidèles et pratiquer. Je suis une grande supportrice de la liberté de conscience. Il en va de même pour les écoles confessionnelles. Mais comme dans le cas cité à la précédente question, l’Etat doit avoir un rôle de contrôle, en particulier en ce qui concerne les programmes scolaires (il n’est pas acceptable que des jeunes filles soient exclues des cours de sport ou de biologie par exemple).

Quelles sont, pour toi, les champs d’action légitimes de l’Etat ?

L’Etat a quelques champs d’action où son rôle est absolument essentiel, fondateur pour notre société.

Par ordre de priorité, je dirai que la Justice est probablement l’activité régalienne la plus stratégique. Elle garantit la confiance, l’état de droit, la protection de nos libertés. Le traitement de la justice en France, mal payée, négligée, est un scandale permanent en France.

En second, la sécurité : l’Etat a le devoir de garantir notre sécurité, sous la houlette de la Justice. Une société sans sécurité n’existe pas : c’est un état de barbarie. Là encore, l’Etat échoue plutôt à assumer cette mission fondatrice.

En troisième lieu, l’Etat a pour moi la mission d’être le filet de sécurité de toutes et de tous. Cela ne saurait être confondu avec cette fausse solidarité organisé par lui via le truchement de soi-disant “organismes sociaux”, en réalité une autre façon de prélever charges et impôts. Je pense plutôt à ce dernier filet qui fait que, quand la charité privée a échoué a prendre en charge une personne, un malade, une situation, la collectivité est toujours là pour la remettre debout. Il me semble qu’une société qui ne donnerait pas cette mission là à son Etat serait inhumaine. La dignité de la personne doit être garantie.

Enfin, et de manière plus générale, l’Etat doit avoir davantage un rôle de garant des règles, de contrôleur, et moins d’acteur. L’Etat doit avoir pour rôle de contrôler (ou faire contrôler) que les avions qui volent sur notre territoire sont dans un de sécurité nécessaire, pas de faire lui-même voler des avions : tout le monde trouve cela aujourd’hui normal. Cela doit être la même chose dans de très nombreux autres domaines comme la santé, les transports ou encore l’éducation (il faut simplifier l’ouverture d’établissements scolaires privés, autonomes dans leur fonctionnement et leurs méthodes, mais contrôlés sur leurs résultats).

Peux tu nous éclairer sur les remous internes au sein d’Alternative Libérale en ce moment ? Quels sont les enjeux ?

Alternative Libérale existe depuis un peu plus d’une année. Nous y travaillons depuis deux années presque désormais. Le Parti s’est largement fait connaît et dispose désormais d’une certaine notoriété. Dans le contexte politique actuel, nous marquons des points et recevons des soutiens chaque jour plus nombreux, en raison de l’abandon des réformes par le gouvernement sortant.

Cette croissance et cette belle marque suscitent un vrai débat, de fond, sur nos orientations. En octobre dernier une liste « consensuelle » a été choisir pour diriger le mouvement. Cela n’a pas duré, évidemment. Deux projets sont en lice : celui d’Aurélien Veron consiste à positionner AL à droite, “au centre droit” dit-il pudiquement, ce qui revient au même. Il pense que nous devons revenir dans le giron de feu Démocratie Libérale, en « soutien critique » du gouvernement, à la recherche d’alliances avec tous les partis de la droite. Evidemment, il fait preuve de prudence en s’exprimant et agit avec pudeur, pour convaincre. Mais ses quelques mois de direction ne laissent que peu de doutes sur ses intentions : discussions systématiques avec le Nouveau Centre, parti inféodée à Sarkozy, et alliance surprise dans le 2ème sans prévenir le bureau sortant, refonte de notre programme (plusieurs questions “sociales” le dérangent), refonte de notre site pour une comm’ plus « bleu horizon ». Il a d’ailleurs réussi l’exploit de s’aliéner tous les anciens dirigeants du bureau, qu’il avait pourtant choisis au début de son mandat.

Mon projet est tout à fait différent. Je souhaite qu’AL reste un parti libre, contre tous les conservateurs, de droite et de gauche. Nous sommes une troisième voie de la vie politique française.

Il s’agit de marteler cette indépendance et de refuser d’aller à la course aux alliances précoces qui tueraient dans l’œuf ce que nous avons fait de ce mouvement : un mouvement libéral ouvert à tous, prêt à discuter sur la base de son programme, mais pas un parti croupion satellite de l’UMP.

Tu te présentes aux élections municipales dans le 16ème arrondissement de Paris. Ton programme est accessible sur ton blog, je ne reviens pas dessus. Si tu n’arrives pas au second tour, penses-tu soutenir le candidat le plus “libéral” dans ceux restant, ou bien te retirer purement et simplement des débats du second tour ?

Je ne serai pas candidate aux élections municipales à Paris, car j’estime qu’une telle candidature n’aurait eu de sens que dans le cadre d’un « pack » de listes AL sur Paris, au moins 3 ou 4, avec un programme fédérateur pour notre ville. Programme qui aurait été, en l’occurrence, la défense d’un Paris déréglementé, ouvert 24 / 24, où on circule, consomme, agit librement. Et non plus ce Paris forteresse, ville musée, qui ne ressemble pas à Madrid, Berlin, Londres ou New York, dans le sens où les deux choses qu’on y fait le mieux sont visiter et dormir. Il faut laisser vivre cette grande ville !

Plus prosaïquement, si je suis élue présidente d’AL, mais aussi bien comme candidate, je crois que je serai extrêmement prudente avec toutes les déclarations de soutien à d’autres partis : l’expérience passée a montré combien ce type de déclarations pouvait être périlleuses. Et je crois que, à ce stade de notre développement, ce qui prime n’est pas d’être élus mais de nous rassembler et de renforcer notre identité. Nous discuterons soutiens et alliances le jour où nous serons assez forts pour que les autres intègrent notre programme, plutôt que de simplement “placer des gens”. Avant, il ne sert à rien de s’exciter sur ces questions, il faut plutôt préférer “labourer” et nous faire connaître de nos électeurs.

Un grand merci à Sabine Herold d’avoir pris le temps de répondre à ces questions. J’espère que cela vous aura permis de connaitre, ou de mieux connaitre, une partie des idées libérales, et Sabine Herold qui postule pour être à la tête d’AL.

samedi 1 mars 2008

Tout savoir sur la liste de Sabine Hérold pour le bureau d'AL

Avant la fin de cette campagne, voici un post récapitulatif pour vous permettre de choisir en conscience.

Vous trouverez donc (en cliquant sur les liens) :

http://accel10.mettre-put-idata.over-blog.com/0/34/49/82/sabine-1.jpg

Mes soutiens :

- Didier Salavert : membre fondateur d'Alternative Libérale, Membre du Comité d'Orientation, fondateur du "Club Concorde"
- Jacques Gautron : Président des "Libéraux de l'Eure", spécialiste du Benchmarking
- Pascale de Romemont: Conseillère Nationale, Secrétaire du Comité Montesquieux
- Christian Braga : ancien mandataire financier d'Alain Madelin en Moselle pour la campagne de 2002, Président du Comité Moselle


Les membres de mon bureau :

- Laurence Petit (responsable des Fédérations)
- Louis-Marie Bachelot (Trésorier d'AL)
- Christian Tarro-Toma (Responsable événements d'AL)
- Matthieu Longobardi (Membre du Comité d'Orientation et du Conseil National)
- Alain Genestine (Membre du Comité d'Orientation et Président du COmité Montesquieux de Bordeaux)
- Jean-Paul Oury (Responsable Presse d'AL et Président du Comité Stanislas de Nancy)


Mon programme :

- le programme général
- propositions spécifiques sur la gestion politique d'AL
- propositions spécifiques sur la gestion pratique d'AL
- pour une Université Libérale
- pour un média libéral